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samedi 23 mai 2015

La Confrérie de la Dague Noire, Tome 5 : L'Amant Délivré - J.R. Ward



 Je t'aime
    et je t'aimerai même
    lorsque 
    tu ne sauras plus que j'existe.






 
Tandis que Marissa habite désormais avec Butch et Viszs, en tant que shellane du premier, Viszs a lui beaucoup plus de mal à contrôler ses actions : ses visions ont disparu, et ses sentiments incertains pour Butch lui embrouillent l'esprit.
Alors quand la Vierge Scribe le contacte pour lui annoncer qu'il est son fils et qu'en tant que tel, il est le Primâle et doit féconder 40 Elues, Viszs pète les plombs. Littéralement.
Sauf que cela le conduit à aller seul tuer des éradiqueurs. Et cette fois-ci, la bataille tourne mal : un mystérieux inconnu lui tire dessus...
C'est comme cela qu'il se retrouve à l'hôpital, une balle dans la poitrine. Un hôpital humain.

Jane Withcomb est chirurgienne, la meilleure de son unité. Ambitieuse, elle ne vit cependant que pour la science et sauver des vies. Alors quand elle doit sauver un inconne à l'anatomie différent de celle d'un humain, Jane n'hésite pas. Et ne se doute pas que cela va changer sa vie...

Lorsqu'il se réveille, Viszs n'a qu'une seule certitude : c'est le destin qui l'a réuni avec Jane. Et il ferait n'importe quoi pour elle.
Sauf qu'elle est humaine.
Et que ses frères viennent de la kidnapper (sur son ordre) pour qu'elle le soigne.
Ce que la jeune femme n'a pas franchement apprécié... même si elle avoue être étrangement attiré par cet inconnu...








Sans rien avoir entendu venir, elle fut plaquée par derrière et poussée tête en avant jusqu’au mur où un corps dur et massif – deux fois plus grand que le sien – la maintint en place. Elle émit un petit halètement de surprise, et sentit le sexe du vampire lui heurter les reins.

—       J’ai essayé de te protéger, grogna-t-il en lui agrippant les cheveux à pleine main pour lui tirer la tête en arrière.

Elle cria et sentit son ventre s’inonder de chaleur humide.

—       J’ai essayé d’être gentil.

—       Oh… Seigneur...

—       Ça ne sert plus à rien de prier, Jane. C’est trop tard maintenant. (Il y avait comme un regret dans la voix rauque – mais aussi l’érotique certitude de la fatalité.) Je t’ai donné une chance de faire les choses à ta façon. Maintenant, c’est moi qui décide.

Oui. C’est ce qu’elle voulait. C’est ce qu’elle désirait tant.

—       Je t’en prie...

—       Chut. (D’un léger mouvement de poignet, il l’obligea à pencher la tête sur le côté, exposant sa gorge.) Quand je voudrai t’entendre supplier, je te le dirai. (De sa langue chaude et humide, il parcourut toute la longueur de son cou.) Maintenant, Jane, demande-moi ce que je vais te faire.

Elle ouvrit la bouche, mais ne réussit qu’à produire un halètement rauque. Il resserra sa prise sur les courts cheveux blonds. 

—       Demande-le-moi. Dis : "Que vas-tu me faire ?"

Elle déglutit avec difficulté.

—       Que vas-tu me faire ?

Il la poussa et déplaça de côté, sans cesser de serrer son corps dur contre elle.

—       Tu vois ce lavabo, Jane ?

—       Oui. (Merde de merde, elle était déjà presque prête à jouir...)

—       Je vais te pencher en avant sur ce lavabo, et tu vas bien t’y accrocher. Une main de chaque côté. Puis je vais enlever ton pantalon.

Oh… Bon sang…

—       Demande-moi ce qu’il y aura ensuite, Jane.

Il lécha à nouveau sa gorge, puis planta ce qu’elle savait être sa canine dans le lobe de son oreille. Elle ressentit un délicieux petit élancement de douleur, suivi d’un nouveau frémissement de plaisir entre ses jambes.

—       Qu’y aura-t-il… ensuite ? dit-elle dans un souffle.

—       Je vais me mettre à genoux. (Il baissa la tête pour lui mordiller la clavicule.) Demande-moi maintenant : "Et ensuite, V ?"

Elle était si excitée qu’elle faillit éclater en sanglots éperdus. Et ses jambes commençaient à lâcher.

—       Et ensuite ?

Il lui tira les cheveux.

—       Tu as oublié la fin.

Quoi ? Quelle fin – C’était quoi cette fin…

—       V.

—       Non. Tu dois tout recommencer. Depuis le début. (Il la poussa d’un coup de hanches et frotta son sexe contre elle, lui démontrant sans parler à quel point il voulait la prendre… maintenant.) Recommence, et ne te trompe pas cette fois.

Venue de nulle part, une vague de jouissance naquit dans le corps de Jane, emportée par la voix rauque et le...

—       Oh, non, non, il n’en est pas question. (Il s’écarta d’elle.) Tu ne vas jouir maintenant. Tu ne pourras le faire que quand je te le dirai. Pas avant.

Perdue, et même frustrée, elle vacilla un peu et sentit la vague décroître.

—       Dis-moi maintenant ce que je veux entendre, insista V.

C’est quoi déjà ?

—       Et ensuite, V ?

—       Je vais me mettre à genoux derrière toi, poser mes mains sur l’arrière de tes cuisses, t’ouvrir en grand et promener ma langue partout sur toi.

La jouissance revint en force. Elle gémit et se cambra.

—       Non, grogna-t-il. Pas maintenant. Seulement quand je te le dirai.

Il la poussa jusqu’au lavabo et agit exactement comme il l’avait annoncé. Il la fit se pencher en avant et lui plaça une main de chaque côté de la vasque en porcelaine en lui ordonnant :

—       Tiens-toi bien.

Ployée en avant, elle s’y agrippa de toutes ses forces.

Ensuite, il posa ses deux paumes sur elle, la caressant sous sa chemise et empoignant ses seins. Puis il descendit sur son ventre et ses hanches.

Il lui baissa son pantalon d’un geste un peu brusque.

—       Oh… oui. C’est ça que je veux. (Il lui prit les fesses de sa main gantée et les malaxa.) Lève la jambe.

Elle obéit, et il lui enleva le souple vêtement. Elle sentit qu’il lui écartait les cuisses et de ses deux mains – la gantée de cuir et l’autre – il la caressa partout. Elle avait le sexe trempé, brûlant, offert. Elle était nue et ouverte devant lui.

—       Jane… murmura-t-il avec révérence.

Il n’y eut aucune hésitation, aucun avertissement. La bouche du vampire plongea sur elle. Au cœur même de son désir. Des lèvres qui se joignaient aux lèvres. Il avait crispé les doigts sur les rondeurs de ses fesses pour la maintenir en place et elle perdit complètement la notion du temps tandis qu’il la rendait folle par le contact de sa bouche, de sa barbe douce, de sa langue. Elle se sentait pénétrée, aspirée, engloutie, et les bruits doux de la chair contre la chair confirmaient le droit dont il usait sur elle.

—       Vas-y, dit-il contre son ventre. Jouis pour moi. Maintenant.







Il arracha son pantalon et fut sur elle en l’espace d’une seconde, l’embrassant à pleine bouche, lui soulevant les hanches pour mieux se positionner avant de plonger en elle. C’était tellement meilleur dans la réalité que dans un rêve. Elle jouit très vite, une fois, deux – davantage – et il eut la sensation que son cœur explosait. Pour la première fois de sa vie, il couchait avec quelqu’un qu’il aimait. Il ressentit un bref accès de panique à l’idée d’être à ce point vulnérable. Merde. Comment une telle chose avait-elle pu lui arriver ?

Mais ce serait sa seule – et unique – excursion dans le domaine de l’amour, pas vrai ? Et vu qu’elle ne se souviendrait pas de lui, elle ne souffrirait pas.



                                         






Elle fit exactement ce qu’il lui avait demandé, descendit goutte à goutte le long de son torse, évita son sexe pour atteindre ses genoux avant de remonter. La douleur avait un effet cumulatif, au début rien de plus qu’une simple piqûre qui devenait peu à peu intense. La sueur lui dégoulinait des tempes et des côtes, et sa respiration devenait de plus en plus difficile à travers ses narines tandis que son corps s’arquait sur la table.



Il eut un premier orgasme lorsqu’elle abandonna la bougie pour saisir une cravache… qu’elle posa délicatement sur son gland. Il hurla contre son bâillon et éjacula en même temps sur la cire durcie qui couvrait son estomac.



Jane se figea, surprise par cette réaction. Puis elle frotta la cravache sur le bordel qu’il avait créé, et sa fragrance de mâle dédié se répandit dans la pièce. Il ne cessa de gémir tandis qu’elle lui caressait le torse et les cuisses.



Il jouit une seconde fois lorsqu’elle fit glisser la cravache entre ses jambes et sur ses cuisses. La peur, le sexe et l’amour émergeaient de l’intérieur de sa peau, imprégnant ses os et ses muscles jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’émotion et désir – avec elle aux commandes.



Puis elle leva haut le bras et le frappa en plein travers du corps.



***



Jane était sidérée d’être aussi excitée par ce qu’elle faisait. Mais V était tordu de plaisir et n’arrêtait pas de jouir. Il devenait de plus en plus difficile pour elle de ne pas lui sauter dessus.

Elle usa légèrement de la cravache, sans doute moins fort que ce qu’il aurait voulu, mais elle laissait quand même des marques rouges sur ses cuisses, son ventre et son torse. Elle n’arrivait pas croire qu’il y trouvait du plaisir – surtout en pensant à ce qu’il avait subi autrefois – mais il aimait vraiment ça. Il avait les yeux braqués sur elle, leurs globes plus lumineux que les bougies. Et il eut un nouvel orgasme, émettant encore cette odeur épicée qu’elle associait à lui.

Á la fois honteuse et fascinée, elle admit être tentée par d’autres accessoires… Elle regarda les boîtes de pinces et les fouets en évoquant les possibilités érotiques qu’ils offraient. Bien entendu, elle ne voulait pas qu’il ait mal, mais juste qu’il retrouve un tel état de sensations intenses. Le but était de repousser les limites sexuelles.

Elle devint si excitée qu’elle enleva son pantalon et ses sous-vêtements.

—       Je vais te baiser, dit-elle.

Il poussa un gémissement étouffé, les hanches ondulant et ruant sur la table. Le sexe toujours dur malgré le nombre de ses orgasmes, il semblait à nouveau prêt à jouir.

Elle monta sur le plateau et écarta les cuisses pour l’enjamber. Il respirait si fort par le nez qu’elle s’inquiéta. Elle regarda vibrer ses narines et tendit la main vers le bâillon mais il rejeta la tête en arrière et refusa.

—       Tu es sûr ? demanda-t-elle

Il hocha violemment la tête, aussi elle s’installa sur ses cuisses couvertes de sperme et ondula pour caresser son sexe tendu, s’ouvrant pour mieux l’entourer, l’agripper. Les yeux du vampire roulèrent en arrière, les paupières battant comme s’il allait perdre connaissance tandis qu’il se frottait à elle autant que possible. Elle remua sur lui, en avant en arrière, tout en enlevant sa chemise. Lorsqu’elle dégrafa son soutien gorge, il y eut une sorte de craquement parce que V tirait encore sur ses liens. S’il avait été libre, elle était bien certaine qu’il l’aurait déjà fait rouler sous lui et serait en train de la marteler.

—       Regarde-moi te prendre, dit-elle en posant une main sur son cou.

Lorsqu’elle posa ses doigts à l’endroit où il l’avait précédemment mordue, le vampire releva les lèvres et ses canines s’allongèrent, perçant le latex rouge du bâillon. Il se mit à gronder, un son venu du fond de sa gorge. Elle ne cessa de caresser sa morsure pendant qu’elle se mettait à genoux au dessus de son érection. Puis elle s’empala à fond sur lui. Et il jouit aussitôt qu’il fut en elle, la pénétrant encore davantage, l’emplissant de sa semence. Et son sexe était toujours parfaitement rigide quand il cessa enfin ses contractions.





—       Je ne veux pas te perdre, chuchota-t-elle, les larmes s’entendant dans sa voix brisée.

V posa sa main nue sur la joue de Jane, savourant une dernière fois la douceur et la chaleur de sa peau. Il savait qu’en la quittant, il allait laisser son putain de cœur derrière lui auprès d’elle. Bien sûr, il y aurait toujours un organe battant dans sa poitrine, une pompe agissant sur son sang, mais sans elle, ce ne serait plus qu’une fonction mécanique. Oh, attends. Il connaissait bien la sensation. C’était ce qu’il avait toujours connu en fait. Mais cette femelle avait donné vie à sa chair durant quelque temps. Il la serra dans ses bras et posa le menton au sommet de sa tête blonde. Bon sang, il ne pourrait jamais plus sentir du chocolat chaud sans penser à elle, sans souffrir de l’avoir perdue. Lorsqu’il ferma les yeux, il sentit un frisson d’alarme parcourir son échine, tout le long de son dos jusqu’à sa nuque et à sa mâchoire. Le soleil n’allait pas tarder à se lever, et son corps le prévenait que le temps de la quitter devenait une urgence… et une urgence immédiate. Il recula et posa ses lèvres sur les siennes.

—       Je t’aime, Jane, dit-il. Et je t’aimerai toujours – même quand tu ne sauras plus que j’existe.

Elle cligna des yeux, essayant de retenir ses larmes mais elles étaient bien trop lourdes. V passa doucement les doigts sur ses joues humides.

—       V… dit-elle. Je…

—       Je ne veux pas te perdre, chuchota-t-elle, les larmes s’entendant dans sa voix brisée.

V posa sa main nue sur la joue de Jane, savourant une dernière fois la douceur et la chaleur de sa peau. Il savait qu’en la quittant, il allait laisser son putain de cœur derrière lui auprès d’elle. Bien sûr, il y aurait toujours un organe battant dans sa poitrine, une pompe agissant sur son sang, mais sans elle, ce ne serait plus qu’une fonction mécanique. Oh, attends. Il connaissait bien la sensation. C’était ce qu’il avait toujours connu en fait. Mais cette femelle avait donné vie à sa chair durant quelque temps. Il la serra dans ses bras et posa le menton au sommet de sa tête blonde. Bon sang, il ne pourrait jamais plus sentir du chocolat chaud sans penser à elle, sans souffrir de l’avoir perdue. Lorsqu’il ferma les yeux, il sentit un frisson d’alarme parcourir son échine, tout le long de son dos jusqu’à sa nuque et à sa mâchoire. Le soleil n’allait pas tarder à se lever, et son corps le prévenait que le temps de la quitter devenait une urgence… et une urgence immédiate. Il recula et posa ses lèvres sur les siennes.



—       Je t’aime, Jane, dit-il. Et je t’aimerai toujours – même quand tu ne sauras plus que j’existe.



Elle cligna des yeux, essayant de retenir ses larmes mais elles étaient bien trop lourdes. V passa doucement les doigts sur ses joues humides.



—       V… dit-elle. Je…



Il attendit le temps d’un battement de cœur. Quand elle ne put terminer, il lui prit le menton dans la paume et la fixa au fond des yeux.



—       Oh, mon Dieu, dit-elle, tu vas vraiment le faire. Tu vas me...

Il attendit le temps d’un battement de cœur. Quand elle ne put terminer, il lui prit le menton dans la paume et la fixa au fond des yeux.

—       Oh, mon Dieu, dit-elle, tu vas vraiment le faire. Tu vas me...


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