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mercredi 4 avril 2018

Sinners, Tome 2 : Devious de L.J. Shen



Sortie : 4 avril 2018
Éditeur : Harlequin
Collection : &H
Nombre de pages : 396 pages




Jusqu’où ira-t-il pour obtenir une seconde chance ?
Devious. Un nom synonyme de danger, de désir, de décadence. Le nom de celui qui lui a brisé le cœur. Rosie n’avait que dix-huit ans lorsque Devious l’a trompée avec sa sœur. Cette expérience l'a détruite, et elle s'est juré de ne plus jamais avoir affaire à lui. Mais voilà que, dix ans plus tard, Devious revient dans sa vie, encore plus sexy et surtout plus déterminé que dans ses souvenirs. Car, s’il est revenu, c’est pour une raison bien précise : obtenir une deuxième chance. Et Rosie sait qu'avec Devious la fuite n'est pas une option ; alors il ne lui reste qu'une seule solution : faire face au démon de son passé.






 

L.J. Shen s’est imposée dès son tout premier roman comme une voix incontournable de la romance New Adult – un succès confirmé dès la parution de Vicious qui s’est immédiatement hissé en tête de tous les palmarès de vente. Quand elle n’écrit pas, L.J. Shen est une véritable badass (comprendre qu’elle aime passer du temps avec sa famille et ses amis dans sa Californie d’adoption, regarder ses séries préférées ou lire un bon livre). 

 Cliquez sur la couverture pour lire les autres chroniques de la série.
  http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2017/10/sinners-of-saint-tome-1-vicious-de-lj.html
 
 
Le tome 1 avait complètement déréglé mon émotimètre. Vicious est un personnage génialissime que je n'avais jamais rencontré. Un salaud...mais un vrai ! Pas celui qu'on en vient à plaindre parce que son parcours de vie l'a amené à faire les mauvais choix, etc...
Je ne vais pas reprendre le tome 1 mais c'est que pour vous compreniez bien que j'attendais impatiemment la suite de cette série. Je craignais un peu de rencontrer Dean. Je craignais qu'il pâtisse du charisme de son ami et héros du 1er tome.

Alors je dois avouer que Vicious a toujours m'a préférence mais franchement cette suite est vraiment très très très réussie.
Pourquoi ?
Déjà ce n'est pas une redite comme souvent dans les romances. Ainsi ce deuxième tome va vous emmener dans quelques choses de complètement différents. Hormis la galerie de personnage et le savoir faire de LJ Shen tout est diamétralement différent.
Cette brillante auteure concentre à mon sens son talent dans la construction des personnages. Ils ont un charisme de fou ! Ainsi Dean est comme les autres héros : beau, riche, aimant à femme et bien entendu un salaud. Dis comme ça, on ne sort pas trop des sentiers battus de la romance. C'est vrai mais ce n'est pas forcément ce qu'on demande au genre. On demande des personnages qui nous embarquent dans leur vie. Et là je peux vous dire que j'ai voyagé très loin et dans des endroits que je ne pensais pas forcément apprécier.

Il se trouve que si le héros ne déroge pas aux codes, l'héroïne quant à elle le fait pour deux. Ainsi c'est une jeune femme à la forte personnalité mais c'est une femme malade. Elle est atteinte d'une maladie incurable : la mucoviscidose. Quand j'ai compris la nature de sa maladie : j'ai crains un récit larmoyant (que je n'apprécie pas). Ici, c'est tout le contraire. Rosie est un personnage solaire, magnifique. On ne peut que tomber sous son charme comme Dean. Elle irradie et ça n'a rien à voir avec sa maladie. L'auteure aborde de façon très prosaïque sa maladie respiratoire mais elle n'en fait pas un élément déterminant de sa personnalité. Sachant son espérance de vie plus courte que la moyenne, l'auteure lui insuffle une envie de la croquer la très belle. Elle ne vit pas dans l'angoisse de mourir mais dans celle de ne pas vivre pleinement.
Ce sont des personnages vraiment réussis qui m'ont embarqué dans cette histoire d'amour où la vie est vue comme tragique mais aussi extraordinaire. On est sur la brèche comme eux...
C'est un sans faute pour une auteure qui prend encore le risque de proposer des personnages atypiques.
Les dialogues sont vraiment percutants. L'histoire est magnifique et elle se déroule de manière à nous rendre accroc au devenir de nos tourtereaux.

Bref, une auteure qui réussit avec brio le deuxième tome d'une série qui promet d'être cultissime !

— Qu’est-ce que Mlle LeBlanc a, que le reste de la population n’a pas ? s’enquit-elle.
Je n’avais jamais envoyé de fleurs à personne, et encore moins en quantité capable de remplir une serre. Je souris tant la réponse était simple et foutrement compliquée à la fois.
— Elle a mon cœur, Sue. 



Lorsque j’allumai la lumière, je me figeai sur place.
Vicious était là. Penché au-dessus de Rosie comme une ombre sur le point de l’engloutir. Leurs lèvres se touchaient. J’avais envie de les arracher l’un à l’autre et de réduire le corps de Vicious en lambeaux, organe par organe.
Ils s’embrassaient. Elle avait les yeux fermés. Pas lui. Il leva le bras et me fit un doigt. Je pouvais voir son sourire narquois tandis qu’il l’attrapait par la taille de son autre main pour attirer son corps contre le sien. Il n’y avait pas de passion. Pas de désir. C’était froid, clinique et dénué de sentiment. Elle méritait tellement mieux que ça.
Comme qui, enfoiré ? Comme toi ?
— Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?
Mes dents écrasaient chaque mot qui sortait de ma bouche. Elle sursauta en entendant ma voix et plaça une main sur son cœur, surprise.
— Enlève tes mains de là avant que je les casse.
Vicious tourna la tête vers moi, une de ses mains toujours dans les cheveux de Rosie, et il me sourit.
— Oblige-moi.
Voilà une invitation que j’étais heureux d’accepter. Je l’attrapai par le col et l’envoyai valser contre une pile de caisses de bouteilles de champagne. J’étais plus grand, plus fort, et beaucoup plus impressionnant que lui. Sa tête s’écrasa contre une des caisses. Il me poussa. Je le poussai encore plus fort.
— Dean ! cria Rosie.
Si j’analysais la situation de manière rationnelle, j’étais tout à fait capable d’admettre qu’elle ne m’appartenait pas. Je l’admettais, mais je ne le comprenais pas.
— À quoi tu joues ? hurlai-je à quelques centimètres du visage de Vicious.
Un peu plus tôt, c’était lui qui avait failli me botter le cul. On inversait constamment les rôles. Et la raison était simple. Personne ne le disait à voix haute, mais c’était clair : chacun de nous était avec la mauvaise sœur.
Il plissa les yeux et s’humecta la lèvre inférieure, gonflée d’avoir embrassé Rosie.
— Je fais ce que toi, tu aimerais faire. Je fourre ma langue dans la bouche de Rosie LeBlanc. Elle a bon goût.
Il me donna une tape presque amicale dans le dos.
— Un mélange de chewing-gum aux fruits, de 7UP et de la fille que tu n’auras jamais.
Je le fis valser à travers la pièce et il atterrit sur un énorme sac de riz. J’avais envie de le tuer et je suis sûr que c’est ce que j’aurais essayé de faire si Rosie ne m’avait pas poussé de toutes ses forces quasi inexistantes jusqu’à me plaquer contre le mur opposé.
— Arrête, bon sang. Tu es dans un état déplorable. Va-t’en.
— C’est n’importe quoi ! criai-je. Il ne te plaît même pas !
— Aucune importance. Je fais ce que je veux.
— Et qu’est-ce que tu veux ? Me briser le cœur, c’est ça ?
Merde. J’avais dit ça à voix haute ?
C’était moi qui lui faisais du mal. Je baissai la tête, les yeux brûlants. Une partie de moi était contente de partir bientôt pour l’université. Cette ville était un festival de ragots et de drames qui ne demandaient qu’à tout faire exploser. Je n’avais pas envie de rester là pour assister au désastre.
— Oui, murmura-t-elle.
Son expression était euphorique et coupable à la fois et elle avait l’air aussi soûl que moi. Je relevai la tête pour affronter son regard.
— Je ne pense pas que tu veuilles me faire du mal. Je pense que Vicious veut m’en faire, et tu joues le jeu parce que tu es ivre. Laisse-moi te ramener chez toi.
— Non, merci, répondit-elle en détournant les yeux.
— Justement, ça tombe bien que tu dises ça, parce que je pense qu’il est grand temps que tu ramasses ton merdier et que tu dégages de chez moi, Cole.
Je me tournai vers Vicious. Il venait de porter un joint à ses lèvres. Un joint que je lui avais donné. Enfoiré.
— Pour ta gouverne, si tu t’avises de la toucher à nouveau, je m’assurerai que tu n’aies plus de lèvres pour embrasser qui que ce soit.