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mardi 27 février 2018

Madame X - Jasinda Wilder


Éditeur : Michel Lafon
Sortie : 9 juin 2016





Mon nom est Madame X.



 






 
 : Mon nom est Madame X.
Je suis la meilleure dans ce que je fais.
Et vous feriez mieux de suivre mes règles...
Employée pour transformer les fils incultes et ineptes des riches et puissants en hommes confiants et fermes, Madame X est maître de l'art du contrôle. D'un seul regard, elle peut vous réduire à néant, ou bien vous faire sentir tel un roi.


Mais il n'y a qu'un homme qui puisse revendiquer son corps...

et son âme. 
Soumise encore et encore à son exquise dominance, X est avide de son désir mais le craint tout autant. Et tandis qu'elle rêve d'un autre chemin, X n'a jamais connu quoi ou qui que ce soit d'autre... jusqu'à maintenant. ..

(Traduction Forum BdP)

 
 
Originaire du Michigan, Jasinda Wilder est l’un des auteurs érotiques les plus vendus aux États-Unis. Te succomber a connu un immense succès aux États-Unis et s’est rapidement hissé en tête des meilleures ventes du prestigieux The New York Times

 
    -Lecture finie-
C'est bien la première fois que cela m'arrive mais je ne sais pas vraiment pas quoi penser de ce livre. L'histoire est tellement ...bizarre.

Madame X est l'histoire d'une femme qui a perdu la mémoire. Elle a été recueilli par Caleb, il y a 6 ans. Ils ont tous les deux une relation que j'ai du mal à cerner, faite d'attirance et de dégoût en même temps. Est-il son sauveur, son bourreau ? On navigue dans le brouillard. Souvent ce type de structure narrative attise un suspense, promettant au lecteur un dénouement qui le « scotchera »...sauf que rien n'arrive... On reste dans le flou. Le dénouement n'apporte pas de lumière, pas de cliffangher non plus...

Madame X est l'employée et la maîtresse de Caleb. On ne sait pas si elle l'aime. On ne sait pas vraiment le type de travail qu'elle fait. C'est très déstabilisant...Elle reçoit de jeunes clients fortunés pour les « endurcir ». Il n' y a pas de prostitution de ce côté-là et cela malgré ce nom qui sonne un peu comme celui d'une tenancière. Toute l'histoire est vue à travers le regard de l'héroïne et je dois dire que j'ai été déstabilisé par la manière dont elle s'adresse directement à ses clients dans un discours intérieur. « Tu es encore un enfant », « Tu joues un jeu », etc. Il y a donc une manière très personnelle de regarder des personnages qui peuvent être pourtant secondaires. Elle emploie toujours ce « tu » même quand elle nous montre sa façon de percevoir Caleb. « Je suis ta créature », « Je te désire », « Tu te sers de moi ». Ce « tu » employé à « toutes les sauces » , en tous cas pour tous les personnages m'a perdu.

Bref, Cet aura de mystère est l'attrait essentiel de cette romance érotique mais la construction ne permet pas de planter le décors, les personnages, l'intrigue... Je referme le livre en me disant que le tome 2 arrivera peut-être à me bluffer en éclaircissant toute la fumée générer par ce premier opus sauf si tout ça cache de vraies lacunes au niveau de l'histoire.

Un premier tome original et prometteur mais qui donne l'impression d'être mal maîtrisé dans sa globalité.

– Tu t’appelles Madame X. As-tu oublié ?
– Bien sûr que non.
Quand on ne possède que six ans de souvenirs, chacun d’entre eux est clair comme de l’eau de roche.
– Je t’ai emmenée au MOMA, le jour où ils t’ont laissée sortir de l’hôpital. Tu avais tout le musée rien que pour toi et tu as passé tout ton temps devant deux tableaux seulement.
– La Nuit étoilée, de Van Gogh.
– Et le Portrait de Madame X, de John Singer Sargent.
Une autre main sur moi, plus basse cette fois, sous l’os de ma hanche, là où elle devient ma cuisse. Elle me tire en arrière, me serre contre un torse dur.
– Je ne savais pas comment t’appeler. J’ai essayé tous les noms imaginables et tu te contentais de secouer la tête. Tu refusais de parler. Tu ne pouvais pas. Je devais te pousser dans une chaise roulante, tu te souviens ? Tu n’avais pas encore réappris à marcher. Mais tu as pointé ce tableau du doigt, le Sargent. Alors je me suis arrêté, et tu l’as fixé et fixé encore.
– C’était l’expression de son visage. De prime abord, elle semble vide. Elle se tient de profil, donc on se dit qu’il est difficile de savoir ce qu’elle pense. Mais si l’on regarde attentivement, on distingue quelque chose. Sous la surface, peut-être. Et la courbe de son bras. Il semblait fort. Elle est si délicate et pourtant… ce bras, celui qui touche la table, il est… il a l’air fort. Et je me sentais si faible, si impuissante. Alors de voir une femme à l’allure si délicate avec quelque chose qui ressemblait à de la force ? Cela m’a parlé. Rassurée. Dit que peut-être je pouvais être forte, moi aussi.
– Et tu l’es.
– Parfois.
– Quand c’est nécessaire.