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mercredi 17 février 2016

Les Chroniques de Dani O'Malley Tome 2 : Burned de Karen Marie Moning

Éditeur : J'ai lu
Sortie : 13/01/2016
542 pages


« Qui connaît son ennemi comme il se connaît,
en cent combats ne sera point défait.
Qui se connaît mais ne connaît pas l’ennemi sera victorieux une fois sur deux. Qui ne connaît ni son ennemi ni lui-même est toujours en danger
. »
L’ART DE LA GUERRE, SUN TZU










La sidhe-seer MacKayla Lane a finalement mis la main et enterré le Sinsar Dubh, un vieux livre de magie noire mortelle, mais son emprise sur elle n'a jamais été aussi puissante, car il menace de détruire les mondes des hommes tout comme des Faes.
Au même moment, une toute nouvelle sorte de mal a été lâchée sur Dublin, et la ville est vite devenue une zone de guerre. La seule chose qui permette à Mac de garder la raison est l'inébranlable et indestructible Jericho Barrons... jusqu'à ce qu'un secret sur leur relation ne la force à remettre en question les personnes à qui elle peut faire confiance si ce n'est l'homme qu'elle aime.

(source Forum BdP)



 

KMM est née le 11 novembre 1964 à Cincinnati dans l'Ohio. Elle est diplômé de l'Université de Purdue avec un baccalauréat dans la société et la loi. Avant de devenir un écrivain à plein temps, elle a travaillé comme barman, consultante en informatique, et spécialiste en l'assurance
Elle est spécialisée dans les romans d'amour paranormaux.

Ses romans ont été nominés à trois reprises pour les prestigieuses RITA Awards et The highlander's touch a été élu en 2001 Meilleur roman d’amour paranormal. Son tout premier roman, Beyond the Highland mist, a reçu le prix Romantic Times du Meilleur Time-travel historique.

Tous les romans de Karen Marie Moning mettent en scène de séduisants highlanders, elle est d’ailleurs fan de la série télé du même nom.


  Cliquez sur la couverture
pour lire les autres chroniques de la série. 
 

Les chroniques de Mackayla Lane

http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2013/11/les-chroniques-de-mackayla-lane-tome-1.html# http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2013/11/les-chroniques-de-mackayla-lane-tome-2.html# http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2013/11/les-chroniques-de-mackayla-lane-tome-3.html#more%23 http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2013/11/ouvreles-yeux-et-dis-mon-nom.html# http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2013/11/les-chroniques-de-mackayla-lane-tome-5.html# http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2014/06/les-chronique-de-mackayla-lane-tome-6.html

Les chroniques de Dani Mega O'Malley

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http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2014/09/les-chroniques-de-dani-omalley-tome-2.html#more
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2015/10/les-chroniques-de-dani-omalley-tome-3.html



    - Lecture finie -

Je suis Joie. Impossible de dire autre choses après la lecture de ce tome que j'ai tant attendue et je vous le dit tout de suite : Il en valait amplement la peine. Ce fut un moment de lecture Mémorable.

J'écris à chaud don il va falloir que je me rassemble pour vous expliquer tout ça.
Premièrement je trouve que Karen Marie Moning devient meilleur écrivain à chaque roman. Non pas que je la trouvais moyenne auparavant. Je l'ai toujours appréciée mais là je trouve qu'elle maîtrise son sujet sur le bout des doigts.

J'ai été happé par cette intrigue. Clouée à mon fauteuil avec des sentiments très forts que la lecture de son livre suscitait. 
 
Je trouve, pour avoir lu pas mal de ses livres que celui-ci est dans le palmarès de ses meilleurs titres.
J'ai été un peu dérouté(déçu) au début de ma lecture qui reprend presque sans transition à la fin de Iced par le choix des différentes voix narratives. J'ai été heureuse de retrouver Mac, frustrée de si peu écouter celle de Dani, découvrir celle de Jada, Lor. J'ai pensée que KMM se laissait déposséder de son récit par ses personnages mais au final je pense que tout est très bien maîtrisé et qu'elle est une revendeuse de « drogue littéraire » : elle nous en donne assez pour nous rendre accroc mais jamais pour nous contenter. On est toujours dans l'attente. Elle est l'essence de l’écriture addictive....d'ailleurs j'en veux encore.

Bon je me rassemble.
Comme je le disais, ce tome bien qu'ayant pour titre les chroniques de Dani Mega O'Malley donne la part belle à Mac. Dans tous les cas c'est à travers son regard (en grande partie) qu'on retrouve nos héros. Sa relation avec Barrons n'est plus un des enjeux de la série comme auparavant même si certains passages entre eux sont justes grandioses.
Retrouver Ryodan et Dani a été un moment MAGIQUE. Karen Marie Moning nous offre deux magnifiques personnages qui se dévoilent un peu plus mais attention les secrets sont loin d'être levés. Je ne vous dévoilerai rien sinon que leur relation prend une autre tournure mais certainement pas comme vous pourriez l'imaginer. D'ailleurs, je me suis demandée si l'auteure n'avait pas une once de sadisme pour nous frustrer autant avec ces deux-là.

Attention, c'est un concentré de sensation.


On retrouve Christian qui prend une nouvelle envergure. Je l'ai vraiment préféré dans ce tome-ci. Il a une personnalité, une consistance plus intéressante à partir de maintenant.
D'autres personnages prennent de l'ampleur tel Lor , Jo, Kat et Kasteo...Vous allez en prendre plein les mirettes, je vous le dis.

Le troisième tome vient de sortir aux Etats Unis, autant dire que nous ne verrons vraisemblablement pas la suite de leurs aventures avant un an. Je suis juste dégoûtée de devoir attendre autant. D'ailleurs la plupart du temps c'est une des raison qui fait que je n'achète pas un livre à sa sortie. Autant écourter l'attente dans ce sens.
Je préfère ne rien vous révéler de cette nouvelle histoire et que vous preniez le même plaisir que j'ai eu à le découvrir ...Je vous assure seulement que ce tome est excellent : personnage, intrigue, style... c'est un coup de cœur !

Bref


Un livre à dévorer !





Pendant presque une minute, ils restent ainsi, les yeux dans les yeux, chacun tentant de faire plier l’autre, même imperceptiblement.
C’est Ryodan qui brise le silence tendu.
— Je vous donne le choix. Tuez-moi.
— Par définition, « choix » implique un minimum de deux actions possibles.
— Je n’avais pas terminé. Ou embrassez-moi. Mais faites l’un ou l’autre. Avant que je vous fasse l’un ou l’autre.
Jada le regarde pendant un long moment puis, lentement, délibérément, elle presse tout son corps contre le sien, nu – cuir noir contre nudité virile, douces rondeurs féminines contre torse musclé cousu de cicatrices.
Ryodan ne bouge pas d’un iota. Il reste immobile.
Elle humidifie ses lèvres et lève la tête jusqu’à ce que sa bouche ne soit qu’à un souffle de la sienne. Dans mon coin, je ne suis plus qu’une boule de nerfs à vif, parce qu’elle reste ainsi, les yeux fixés sur les lèvres de Ryodan, les yeux de Ryodan fixés sur ses lèvres, et je pense, Merde, cette pièce va exploser, puis je pense, Merde, c’est Dani et Ryodan. Sauf que ça ne l’est pas.

Ce sont deux forces de la nature, cataclysmiques, brillantes, obstinées, aguerries, aux dents plus acérées que des lames de rasoir, et qui vivent en permanence sur le fil du rasoir de la violence. J’ai appris un certain nombre de choses à propos du monde, de moi-même, durant mon séjour à Dublin. Dans le vaste pâturage de la vie, il n’y a que quatre types de créatures : les moutons, comme Dani aime les appeler ; les bergers, qui tentent de guider les moutons et de les garder sur le droit chemin ; les chiens de berger, qui les poussent d’un champ à l’autre, les empêchent de s’égarer et s’opposent aux prédateurs qui viennent les massacrer et les dévorer ; et les loups, sauvages, puissants, qui ne connaissent que leur propre loi.
Je sais ce que je suis. Je suis un chien de berger. Si ma réserve de nourriture s’épuisait et que j’étais coincée en montagne avec le troupeau, je mourrais de faim plutôt que de manger un mouton. Inné ou acquis, je n’en sais rien. Ce n’est pas vraiment important. Je protège le troupeau. Jusqu’à mon dernier souffle.
Ryodan est un loup. Il engloutirait tout le fichu troupeau si sa survie en dépendait.
Dani est un chien de berger, elle aussi.
Jada est une louve.
Deux loups se tiennent dans cette pièce, avec un passé complexe et un avenir incertain, leurs lèvres proches à se toucher, et je ne saurais dire s’ils vont s’embrasser ou s’entre-tuer. Probablement les deux.
Puis Jada tend une main pour la poser à l’arrière de la tête de Ryodan et l’attirer à elle.
Et elle presse ses lèvres contre les siennes.
Ryodan reste parfaitement immobile, d’une fixité de marbre.
Moi aussi. Bon sang de nom de nom.
Elle l’embrasse, lèvres entrouvertes, avec lenteur, sensualité, en effleurant ses lèvres de sa langue – elle lui laisse entrevoir d’éblouissantes merveilles mais ne lui offre rien. Bouche entrouverte, séduisante, brûlante, provocante et… redoutable. Même moi, je perçois l’énergie sexuelle volcanique qu’elle contient de justesse derrière ses frôlements plus légers que ceux d’une plume. Elle fait en sorte qu’il la ressente, le gifle avec tout ce qu’elle pourrait lui offrir mais lui refuse. J’ai déjà embrassé des hommes de cette façon.
C’est un défi. Cela signifie « Tu crois avoir ce qu’il faut pour t’occuper de moi ? Eh bien, chéri, prouve-le. »
Il ne bouge toujours pas. Il reste là, la laissant l’embrasser, sans réaction.
Contre ses lèvres, elle murmure :
— Vous ne me tuerez jamais.
Puis elle l’enlace par le cou pour l’attirer à elle et se presse contre lui jusqu’à ce qu’il ne reste aucun espace entre leurs corps. Elle tourne lentement le visage de côté et pose sa joue contre la sienne, son menton sur son épaule. Elle glisse ses doigts dans sa courte et épaisse chevelure.
Il pose une main sur sa taille, s’immobilise. Laisse retomber son bras. Ils restent là, en une étreinte qui n’en est pas une. Serrés l’un contre l’autre, regardant chacun devant lui.
Intimes, et pourtant séparés par un million de kilomètres.
C’est l’une des scènes les plus subtilement érotiques que j’aie jamais vues.
Elle ferme les paupières et, pendant un bref instant, toute trace de tension disparaît de la fine musculature de son visage. Si je devais absolument définir ce moment, je parlerais d’abandon. Un chat s’offrant aux rayons du soleil par une froide journée d’hiver. Elle savoure quelque chose qu’elle a désiré pendant longtemps et je me demande : Pensait-elle à lui quand elle combattait les démons qu’elle a dû affronter durant les cinq années et demie passées, quand elle était perdue en Faëry ? Entendait-elle sa voix dans sa tête pendant les heures les plus sombres ? Trouvait-elle de la force dans les dures vérités qu’il lui avait inculquées de force ? Ressent-elle la même chose en le touchant que moi quand je me serre contre Barrons – l’impression de rentrer à la maison ?
— Je suis tout ce qu’il vous reste de Dani, lui dit-elle doucement. Soyez très prudent quand vous me provoquez, Ryodan. Je ne suis plus une petite fille. Je pourrais vous anéantir. Vous traiter comme vous traitez le reste du monde. Vous n’êtes plus une exception. Je suis devenue votre égale à tous égards.

— J’ai goûté ton sang. Je connais ta putain d’âme. Je t’ai sentie chez Chester et je te sens ce soir.
— Comme vous, je n’ai pas d’âme. Comme vous, il y a des comptes à équilibrer. Vous êtes dans le rouge. Contrairement à vous, je ne reste pas assise derrière un bureau à brasser indéfiniment du papier.
— Tu parles comme si tu me connaissais.
— C’est ce que j’ai entendu. Si vous avez goûté le sang de quelqu’un malgré sa volonté, il est probable que cette personne vous tue pour cela.
— Vas-y, attaque. Dani.
— Jada.
— Tu crois que cela te protège. Tu crois que tu ne ressens rien.
— Il y a des comptes. Ceux que je tue. Ceux que je récompense.
— Il y a des contes, ou plutôt des légendes. Tu en étais une.
— Je suis une légende, déclare-t-elle calmement.
— Dani est une légende, réplique Ryodan. Pas toi.
— Vous avez l’air d’y tenir, à cette Dani.
— Toujours.
— Peut-être aviez-vous une étrange façon de le montrer.
— Comment pourrais-tu le savoir.
— Je l’ai entendu.
— Tu l’as entendu, mes fesses. Je te connais. Je t’ai vue quand Dani avait dix ans. Jada. Tu m’as regardé droit dans les yeux. Nous nous sommes battus, cette nuit-là. Je t’ai repris Dani et je recommencerai. Je t’ai vue d’autre fois, aussi. Tu occupes peut-être le corps d’une femme, mais il appartient à Dani. Tu n’as pas le droit d’être ici.




« Certains d’entre nous sont nés plus d’une fois.
Certains d’entre nous se recréent souvent.
Ryodan dit que s’adapter, c’est survivre.
Ryodan dit des tas de choses.
Quelquefois, je l’écoute.
Tout ce que je sais,
c’est que chaque fois que j’ouvre les yeux,
Mon cerveau démarre,
quelque chose se réveille tout au fond de mes tripes,
Et je sais que je ferai tout ce qu’il faudra.
Juste. Pour. Respirer. Encore. »
EXTRAIT DU JOURNAL DE DANIELLE O’MALLEY



Elle tire dessus avec une telle force qu’elle arrache la fermeture Éclair de mon costume à dix mille dollars. Je la soulève par la taille de son jean et la fais tomber. Elle se relève du plancher pour se retourner mais je suis déjà derrière elle. Je la plaque par terre.
— Restez là. C’est comme ça que je vous veux.
— Vous avez dit que je pouvais…
— Ce sera votre tour après.
— C’est moi qui décide, je vous rappelle. Vous l’avez dit. Je veux ce que je veux maintenant.
— Essayez, mademoiselle Lane. Essayez pour voir.
Courageusement, elle fait une tentative, mais je suis plus fort. Je prends d’abord ce que je veux. D’après ses cris, elle ne s’en plaint pas. Les poings dans ses cheveux, j’écarte ses jambes autant que possible et je l’écrase sur le plancher. Tout à l’heure, je la prendrai à quatre pattes. Pour l’instant, je la veux aussi immobile que possible. Je la laboure. Elle émet un son étranglé. Je plonge en elle, là où elle prétendait ne pas être mouillée. Nous en avons tous les deux le souffle coupé. Elle redresse la tête dans un long hululement. Pendant un moment, je ne bouge plus. En cet instant, le moindre mouvement me ferait perdre tous mes moyens.
Elle se cabre sous moi.
— Bougez, espèce de salaud !
— Quand je serai prêt.
Je ferme les mains sur ses côtes. Elle se débat. Au matin, elle aura des bleus. Quelques souvenirs déplaisants me reviennent à l’esprit. Mon sang se glace. Je durcis encore. Je commence à bouger, je perds le fil du temps. Quatre heures passent comme quatre minutes. Pour une petite chose aussi fragile, elle baise avec férocité. Avec rage. Je la goûte. Je pourrais la dévorer toute crue. Elle ferme sa bouche sur ma queue. Je ferme ma main sur sa tête. Je pourrais ne jamais la laisser partir. Moite de sueur, je la profane avec adoration. Ou je l’adore avec profanation. Chaque. Parcelle. De. Son. Putain de corps de déesse. Elle aime ça. Pas de retenue, avec cette femme. Je n’aurais pas cru ça d’elle. Et elle crie pour de bon.
Plus tard, je roule sur le dos et la laisse prendre son plaisir sur moi. Elle fait ça très bien.
Elle me chevauche, les fesses tournées vers mon visage, façon cowgirl à l’envers, ses cheveux emmêlés dansent. Et, foutredieu, cette fille est une reine du rodéo.
— Du calme.
Je pose les mains sur ses fesses pour l’empêcher de me faire venir. Comme dans un rêve érotique, elle se soulève et s’accroupit sans une once d’inhibition, révélant sa croupe nue. Tête baissée entre ses jambes, le visage frôlant ma queue, elle darde sur moi un regard assassin.
— Lâchez-moi, siffle-t-elle. Vous êtes un névrosé du contrôle. C’est mon tour. Faites ce que je vous dis. Si ça vous fait jouir et bander de nouveau, c’est votre problème.
Elle arque un sourcil.
— À moins que je ne vous épuise.
Sans un mot, je lui décoche un sourire narquois. À présent, elle devrait savoir que cela est impossible.
— Et n’allez pas en déduire que j’ai envie de vous revoir demain.
Elle se remet à son affaire et me voilà au bord de l’explosion.
— Je ne m’illusionne pas à ce point. Idem pour vous, dis-je sans douceur.
Elle sait exactement comment m’exciter. Elle glisse jusqu’à ce que je sois presque hors d’elle, taquine mon gland à petits coups de hanches rapides avant de s’empaler d’un coup sur moi, puis de remonter lentement. La jolie Barbie toute rose baise comme une bête en chaleur.
La tête rejetée en arrière, le dos cambré, elle a oublié toutes les règles, l’ordre moral, tout ce qui n’est pas ses propres impératifs.
Et je me demande : pourrait-elle vivre comme elle baise ?
Je bande une fois de plus.