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mardi 14 octobre 2014

Real, Raw & Ripped Tome 1 : Real de Katy Evans








Je suis l'aventure de toutes les femmes, bordel, et je ne veux pas être la tienne. Je veux être ton putain de VRAI. Tu comprends ça? Si je te baise, je veux que tu m'appartiennes. Que tu sois à moi. Je veux que tu te donnes à moi - pas à Riptide!






 Un boxeur déchu.
 

Une femme aux rêves brisés.
Une compétition...
Est-il RÉEL ?

Il me fait même oublier mon propre nom. Il n'a suffit que d'une nuit pour que
j'oublie tout, excepté le séduisant combattant sur le ring qui a fait s'enflammer mon esprit et mon corps...

Remington Tate est l'homme le plus fort et le plus intriguant que j'ai jamais rencontré.

Il est la star du dangereux circuit clandestin de combattants, et je suis attirée par lui comme je l'ai jamais encore été par qui que soit. J'oublie qui je suis, ce que je veux dès qu'il me regarde. Quand il est proche, je dois me souvenir que je suis forte... mais il l'est encore plus que moi. Et désormais, mon job est de maintenir son corps en parfaite condition physique afin que ses muscles soient prêts à briser les os de ses opposants...

Mais c'est surtout pour moi qu'il est une menace. Je le veux. Je le veux sans avoir peur de le dire, et sans réservations. Si seulement je pouvais savoir ce que lui veut de moi ? 



Star de la ligue underground, Tate Remington est un boxeur à l'animalité exacerbée dont le pouvoir de séduction rend folles toutes les filles autour du ring. Depuis qu'il a croisé son regard, la seule femme à laquelle il pense, celle qu'il a choisie, c'est Brooke, ancienne athlète de haut niveau qui, suite à un accident, s'est reconvertie dans la thérapie sportive. Mais pour que leur histoire devienne bien réelle, Remington devra dévoiler à Brooke les aspects les plus sombres de sa personnalité bipolaire... Deux caractères forts qu'un désir charnel intense, pur et obsessionnel consume. Une histoire d'amour sous tension et des personnages d'une rare complexité. 

 (Traduction du résumé: boulevarddespassions.com)

 
J 'ai adoré ! 
Un livre très émouvant!



Les points forts

L'histoire. Le milieu de la boxe n'est pas une excuse à trouver des hommes body-buildés en sueurs. On voit bien que l'auteure s'est renseignée pour nous faire entrer au plus près de cet univers très éloigné.

Les personnages. Je dirais plutôt le héros qui est vraiment un des éléments les plus marquants du livre. Remington « Riptide » Tate est superbe. Il est attractif comme effrayant. Katy Evans arrive bien à montrer cette ambivalence. Rien n'est dans la facilité. C'est un personnage vraiment fouillé, riche et vraiment attachant. C'est la première fois que je rencontre ce type de personnage dans la romance et je dois saluer le risque pris par l'auteure ! Je n'en dirais pas plus...
La romance. On peut vraiment parlé de passion ! Remy et Brooke s'est juste de la dynamite. On attend juste l'explosion...et celle-ci tient toutes ses promesses.

 description

Les points faibles

J'attendais avec impatience la sortie VF de ce livre qui avait beaucoup fait parlé de lui Outre-Atlantique. Arrivé dans notre hexagone, beaucoup ont critiqué et avec raison la traduction et les nombreuses coquilles notamment sous la forme numérique du livre.

Moi qui l'ai acheté sous sa forme ebook, je suis également en colère. Je pense que la correction d'un livre est un métier à part entière. Il faut respecté le travail de l'auteure. A certains moment j'ai lu des phrases qui étaient loin d'être correctes, sans parler des coquilles sur lesquelles on focalise au détriment du roman. Parenthèses refermées.

Le personnage féminin de Brooke. Elle n'est pas antipathique mais elle est loin d'être sympathique. D'ailleurs sa réaction au niveau du dénouement est juste l'une des plus idiotes que j'ai pu lire...je vous laisse apprécier après lecture. Dès le début, elle est attirée sexuellement par Remy. Ok, lui aussi à l'air dans le même état d'esprit mais il se trouve que la narration est uniquement du point de vue féminin... On est constamment en train de lire que son utérus frétille...Ouais bof bof sur presque 300 pages on se lasse de ses états d'âme !


Il reste malgré ces quelques ratés, un livre à ne pas rater. La sauce prend et je n'ai presque pas pu le lâcher avec le mot fin.

Un plaisir à déguster !


 Cliquez sur la couverture 
pour lire les autres chroniques de la série.
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2014/05/real-raw-ripped-tome-1-real-de-katy.html http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2015/01/real-tome-2-mine-katy-evans.html http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2015/02/fight-for-love-tome-3-remy-de-katy-evans.html http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2015/03/fight-for-love-tome-4-rogue.html http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2015/05/fight-for-love-tome-5-ripped-de-katy.html
http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/2015/09/fight-for-love-tome-6-legend-katy-evans.html




– C’est quoi ce bordel ?
La porte de la suite s’ouvre avec fracas sur Pete qui se précipite dans la chambre. Je n’ai jamais vu ce gentil garçon avoir l’air aussi furieux. Sa tête d’enfant de chœur a perdu son air angélique. Même ses cheveux semblent plus frisés !

– C’est. Quoi. Ce. Bordel ? répète-t-il.

Je sens le corps de Remington se tendre sous mes doigts.

– Le coach est furibard, ajoute Riley en pénétrant à son tour dans la chambre.

Même lui, si cool en général, a l’air tout chiffonné.

– Nous voudrions tous savoir pourquoi tu te laisses botter le cul comme ça ?

L’ambiance est soudain pesante. J’arrête de le masser.

– Tu l’as laissé faire oui ou non ? hurle Riley en lui jetant un regard méchant.

Remington ne répond pas. Il se redresse et tous ses muscles se tendent comme s’il s’apprêtait à combattre.

– Tu as besoin de baiser ? demande Pete en le regardant droit dans les yeux. C’est ça ?

Mon ventre se serre. Les besoin sexuels de Remington ne me concernent pas. Je marmonne que je dois aller aider Diane à la cuisine, plus pour moi-même qu’autre chose puisque les autres ne semblent même pas remarquer que je suis toujours là.

Alors que je sors de la chambre, j’entends Pete dire : 

Mon pote, tu peux pas te laisser faire comme ça juste pour qu’elle pose ses mains sur toi après. On peut trouver des filles si tu veux, mais tu ne peux pas jouer à ça Rem, t’es un vrai champion et te torturer, c’est un jeu dangereux.

Je ralentis tellement le pas que je suis presque à l’arrêt. J’ai l’impression d’étouffer. Est-ce que c’est de moi qu’ils parlent ?


– Tu as parié tout ton argent sur toi cette année, tu t’en souviens ? ajoute Pete. Maintenant tu dois battre le Scorpion, et peu importe ce que tu ressens. Y compris pour elle, mec !

Le timbre de voix de Remington est plus bas que celui des autres, mais il est d’autant plus effrayant.

Le Scorpion est un homme mort, alors foutez-moi la paix.

– Tu nous payes pour éviter ce genre de choses, Remy, riposte Pete.

La voix de Remy baisse encore d’un ton.

– Tout. Est. Sous. Contrôle.

Le silence qui suit cette déclaration faite d’une voix blanche me remet en mouvement, et je me retrouve dans la cuisine où Diane est en train de sortir une dinde bio du four. Le fumet aromatique me donne l’eau à la bouche, mais ne parvient pas à calmer les battements de mon cœur.

– Pourquoi les garçons crient comme ça ? demande Diane tout en soignant la présentation du plat, les sourcils froncés parce que sa petite dinde ne semble pas vouloir rester sagement dans l’assiette.

– Remington a pris beaucoup de coups ce soir. 

Parce que c’est évidemment de ça dont il s’agissait tout à l’heure. N’est-ce pas ? Diane secoue la tête et ricane.

– Je jure que je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi autodestructeur.

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L'extrait :
Je fonce à l’intérieur, claque la porte et la ferme à clé. Il est debout devant moi, sur le seuil de la salle de bains, complètement nu, trempé, une serviette à la main. Dès qu’il me voit, il a une érection, et sous l’effet de la surprise, lâche la serviette.

Je ne l’avais jamais vu complètement nu, et ce physique superbe, ce sexe incroyable en parfait état de fonctionnement me rendent encore plus furieuse. Mon sang ne fait qu’un tour, je me jette sur lui et de mes poings je lui tape dessus aussi fort que je peux en essayant de ne pas me briser les os.

– Pourquoi tu ne m’as pas touchée ? Pourquoi tu ne veux pas de moi ? Je suis trop grosse ? Trop plate ? Est-ce que tu te régales à me torturer ou es-tu simplement mauvais ? Si tu veux tout savoir, j’ai eu envie de faire l’amour avec toi le premier jour où je t’ai vu et où tu as préféré m’engager plutôt que me baiser !

Il m’attrape par la taille et me tire vers lui tout en immobilisant mes bras.

– Et pourquoi tu voudrais faire l’amour avec moi ? Pour avoir une putain d’aventure ? Qu’est-ce que j’étais supposé être, ton coup d’une nuit ? C’est ce que je représente pour beaucoup de femmes et il est hors de question que je sois juste ça pour toi. Je veux être ta putain de réalité. Tu comprends ça ? Je veux que tu m’appartiennes. Entièrement. Que tu te donnes à moi, pas à Riptide !

– Je ne serai jamais à toi si tu ne me prends pas. Vas-y, espèce d’enfoiré, tu ne vois pas à quel point j’en ai envie ?

– Tu ne me connais pas, me dit-il les dents serrées, en me tenant les poings, l’air angoissé. Tu ne sais rien de moi !

– Dis-moi alors ! Tu crois vraiment que je vais te quitter si tu te confies ?

– Je ne le crois pas, je le sais.

Il saisit mon visage avec d’une main et serre mes joues, ses yeux bleus affolés lançant des éclairs.

– Tu me quitteras à l’instant où tu sauras, et tu me laisseras sans rien. Alors que je te veux toi comme je n’ai jamais rien voulu dans ma vie. Je ne pense qu’à toi, ne rêve que de toi. Tout ce que tu sais, c’est que je passe par des hauts et des bas. Je ne peux pas dormir, je ne peux pas penser, ni me concentrer ni rien parce que je veux être le seul, l’unique pour toi. Mais dès que tu réaliseras ce que je suis vraiment, je ne deviendrai qu’une putain d’erreur !

– Comment pourrais-tu être une erreur ? Tu t’es regardé ? Tu as vu l’effet que tu as sur moi ? À la minute où nos yeux se sont croisés j’étais à toi, connard ! Tu as tout fait pour que je ne désire que toi et maintenant que c’est fait, que j’ai mal à en crever, tu te refuses à moi.

– Parce que je suis un putain de bipolaire ! Maniaco-dépressif. Violent. Je suis une bombe à retardement et si quelqu’un de mon équipe n’arrive pas à endiguer ma prochaine crise, c’est à toi que je pourrais faire mal. Je voulais te le faire comprendre doucement pour avoir au moins une chance de te garder. Cette merde m’a tout enlevé. Tout. Ma carrière. Ma famille. Mes amis. Si je te perds à cause de ça, je ne sais pas ce que je ferais, mais je risque de sombrer dans une profonde dépression, et de ne jamais m’en relever.

Mes yeux me piquent et chacun de ses mots résonnent dans ma tête comme un coup de fouet. Je suis abasourdie par ce que je viens d’entendre. Il jure et me lâche. Je recule et le regarde enfiler avec rage un bas de survêtement, puis attraper un tee-shirt dans son placard

Je ne peux plus bouger, mon cœur s’est arrêté de battre. Je ne suis pas certaine de savoir vraiment ce que bipolaire veut dire car je n’ai jamais rencontré personne souffrant de cette maladie. Je repense aux semaines qui viennent de passer et je comprends mieux certaines choses. Oui, ça y est. Je comprends. Remy s’aime et se déteste, aime et déteste la vie. Un instant tout va bien et l’instant d’après, tout va mal. Il est en forme, puis déprimé. Peut-être que personne ne l’a jamais compris, même pas lui, peut-être même que les gens le laissent tomber au moment où il devient… fou.

Je suis traversée par mille émotions contraires, et j’ai du mal à toutes les gérer. Il est à l’autre bout de la chambre et me regarde, sa poitrine se soulevant au rythme de sa respiration. Ses yeux sont brillants, ses poings serrés, il attend que je dise quelque chose, le tee-shirt toujours dans la main. Soudain je réalise que cet homme, que j’avais élevé au statut de dieu, est un être humain comme les autres. Et que je ne l’en désire que plus. S’il me repousse ce soir, je meurs.

Je prends une profonde inspiration et, en tremblant, je commence à déboutonner les boutons de ma chemise. Le bruissement du tissu lui fait baisser les yeux sur ma poitrine. Alors qu’il me dévore d’un regard plein de souffrance, mon cœur se serre.

– Je suis comme ça. Je ne prends pas de médicaments. Ils me font devenir amorphe et je veux me sentir vivant, me prévient-il dans un murmure rauque.

Je hoche la tête pour lui signifier que j’ai compris. J’ai refusé moi aussi de prendre les antidépresseurs que l’on voulait me prescrire suite à ma blessure, et je pense que chacun doit avoir le choix de gérer sa maladie comme il l’entend. Le remède fait parfois plus de mal que de bien. Remy a une très bonne hygiène de vie et introduire des produits chimiques dans son corps pourrait tout bouleverser. Je sais, oui, je sais cela.

Je ne suis personne pour lui dire ce qu’il doit faire. Mais réalise-t-il qui il est ? Tout ce qu’il a accompli, seul ? Se rend-il compte de la merveilleuse équipe qu’il a constituée ? J’ai bien vu combien le coach, Diane, Pete et Riley l’aiment malgré leurs disputes. Je voulais appartenir à cette équipe, et maintenant je veux juste appartenir à cet homme. Et je veux qu’IL m’appartienne.

– Enlève tes vêtements, Remy.

– Je ne te laisserai pas me quitter.

Ma gorge est serrée et j’ai du mal à parler.

Peut-être que je n’en aurai pas envie.

Son regard est toujours désespéré.

– Donne-moi une putain de garantie. Je ne permettrai pas que tu t’en ailles, même si c’est ce que tu voudras. Je suis compliqué, je vais être un con, et tôt ou tard tu en auras marre de moi.

Je secoue la tête et laisse tomber ma chemise sur le sol, puis j’enlève ma jupe. Tremblant de tout mon corps, je reste debout devant lui en culotte et soutien-gorge.

– Je n’en aurai jamais assez de toi, jamais.

D’abord, il me semble que mes mots n’ont aucun effet sur lui.

Et j’ai l’impression de mourir lentement.

Puis un son sourd sort de sa bouche.

Je retiens mon souffle.

Il est debout à me regarder, sans bouger, ses jambes placées en position de combat, les yeux brûlant de désir, ses épaules montant et descendant au rythme de sa respiration. La dureté de sa voix me déchire le cœur.

– Viens là, alors, me dit-il, les mains sur les hanches.

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L'extrait :
– Tu n’as aucun droit sur moi.

J’éprouve une colère froide. Ses poings se serrent.

– Tu m’as donné des droits lorsque tu es venue l’autre soir sur ma cuisse.

Je deviens rouge en me souvenant de la scène et je réplique :

Et pourtant, je ne suis toujours pas à toi. Peut-être que as-tu peur de ma féminité ?

Je t’ai posé une question, je veux une réponse. Est-ce que tu aimes quand d’autres hommes te touchent ?

– Non, pauvre con, j’aime quand c’est toi qui le fais !

Niant ma colère, il se met à fixer ma bouche tout en enfonçant son pouce dans mon épaule. Sa voix est brusque :

– Et à quel point tu aimes ça ?

– Plus que ce que je voudrais.

– Assez pour me laisser te caresser dans mon lit ce soir ? demande-t-il laconiquement.

Mon corps frissonne et mon ventre me lance. Ses pupilles sont complètement dilatées par la faim.

– Assez pour que tu me fasses l’amour ce soir.

– Non. Je ne veux pas te faire l’amour.

Ses mâchoires se serrent quand il prononce ces mots. Et ses yeux bleus me jettent un regard tourmenté.

– Simplement te toucher. Dans mon lit. Ce soir. Toi et moi. Je veux te faire venir à nouveau.

Il me regarde, interrogateur. Je sens qu’il est frustré à l’idée que je refuse. Une part de moi a pourtant envie de l’apaiser… mais non, je ne peux pas. J’ai tellement besoin de le toucher que je ne comprends pas comment il fait pour résister. Et je ne supporterai pas une autre nuit dans ses bras sans aller jusqu’au bout. Je me libère, et durcis ma voix.

– Écoute, je ne sais pas ce que tu attends, mais je ne serais pas ton jouet.

Il m’attrape à nouveau et me tire vers lui en se penchant vers moi.

– Tu n’es pas un jouet. Mais je veux faire les choses à ma façon. MA façon.

Il met sa tête dans mon cou, me respire et sort sa langue pour me lécher l’oreille en gémissant. Il relève alors mon menton et ajoute :

– Je fais les choses doucement pour toi. Pas pour moi.

Mes jambes flageolent, mais malgré tout j’arrive à reste ferme :

– Tout cela dure depuis trop longtemps et je commence à me lasser. Allez, occupons-nous de toi.

Alors que je commence à lui masser le dos, il se dégage brusquement comme si je l’avais poignardé.

– T’inquiète pas pour ça ! Va donc t’occuper de Pete !

Il attrape une serviette, s’essuie le torse et retourne frapper dans le sac à mains nues. Tout en me dirigeant vers la sortie, furieuse, je dis à Riley :

Il ne veut pas de moi !

– Oui, bien sûr… Il est clair qu’il te déteste ! me répond-il en levant ses grands yeux de surfeur au ciel.

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L'extrait :
– Reste. 

Son ton péremptoire me donne des frissons, pourtant c’est la force de son regard qui m’a vraiment frappée. D’une voix douce mais ferme, je lui dis :

– Je resterai quand tu me feras l’amour.

Nous nous dévisageons. Il soupire tout en tenant la porte ouverte, se plaçant de telle façon que je suis obligée de le toucher pour sortir. Son contact me brûle. Il ne me quitte pas des yeux jusqu’à ce que j’arrive à ma chambre. Je passe la nuit éveillée dans un autre lit, avec Diane qui dort dans la chambre d’à côté, me consumant à petit feu. J’ai laissé la porte ouverte, attentive au moindre bruit au cas où Remy ait une clé de la suite et vienne me chercher.

Son tee-shirt, large et confortable pour mon petit gabarit, a son odeur. Il est tout doux contre ma peau et je frissonne en espérant le voir arriver pour me dire qu’il est prêt. Je le suis tellement, moi. Viens me faire l’amour…

À deux heures du matin, il n’est pas venu et je ne dors toujours pas.

Je ne comprends pas comment un homme qui a envie d’une femme peut se retenir de la sorte, même si Remy, l’homme le plus fort que je n’ai jamais vu, a l’habitude de la discipline. Je regarde la porte tout en me souvenant de ses caresses et de la façon dont il m’a fait jouir. S’il me désirait autant que moi je le désire, il ne pourrait pas se retenir. Mon sexe me fait mal maintenant, à repenser à ses merveilleux coups de langue et à sa cuisse contre ma chatte. Ma faim est loin d’être apaisée, c’est d’ailleurs plutôt l’inverse : je me sens presque enragée. Il a fait naître chez moi une soif intarissable qui me rend vide et anxieuse.

Je suis uniquement concentrée sur cette porte. Est-ce qu’il ressent quelque chose d’aussi fort ?

Mon mauvais génie se demande si cette fille qui s’est abîmé le genou, cette fille qui n’a pas pu accomplir son rêve, cette fille qui ne croit pas vraiment qu’un truc formidable peut lui arriver… est capable d’attirer un homme comme lui.

Peut-être veut-il juste jouer avec moi ?

Et soudain je me demande si c’est ce que ressent Nora. Nora qui est vraiment dans le pétrin, elle.

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L'extrait :
– Je suis désolée. Je voulais te protéger, comme tu me protèges. Plus jamais je ne referai une chose pareille, Remy. Je ne suis pas partie parce que tu étais en crise, je suis partie parce que je ne voulais pas provoquer tes crises.

Il hoche la tête d’un air sombre et je vois passer dans ses yeux un désir furtif mais intense. Il repose ma main sur mes genoux.

– J’ai dû rater quelque chose. Parce que putain, je n’ai toujours pas compris pourquoi tu m’as quitté au moment où j’avais le plus besoin de toi !

Sa voix pleine de douleur me fait monter les larmes aux yeux.

– Remy, je suis désolée !

Je me sens misérable. Il est agité et grommèle, puis il sort ma lettre de la poche de son jean posé sur une chaise. Le papier est froissé et même déchiré par endroits à force d’avoir été lu et relu.

– Tu penses vraiment ce que tu m’as écrit ?

Son désespoir me donne la chair de poule.

– Tu parles de quoi ?

Il tient la lettre ouverte devant moi et me montre les mots Je t’aime Remy, puis serre son poing en me regardant, l’air à la fois furieux et inconsolable. Mon cœur se comprime parce que je n’arrive même pas à prononcer cette phrase à voix haute. Qui lui a déjà dit ces mots ?

Moi.

Dans une lettre.

Dans des centaines de chansons.

Mais jamais à voix haute.

Même ses parents n’en voulaient qu’à son argent. Ils ne l’ont jamais accepté et ne l’ont jamais aimé comme il le méritait. Mon Dieu. Je l’ai abandonné. Comme tous les autres. La gorge serrée, je hoche la tête. Sa mâchoire se contracte, comme s’il retenait quelque chose.

Dis-le, lâche-t-il violemment.

– Pourquoi ?

– J’ai besoin de l’entendre.

– Pourquoi ?

– C’est pour ça que tu es partie après le combat ?

Mes yeux se remplissent de larmes. Il a besoin de savoir, c’est peut-être la seule chose qui le ferait passer au-dessus de sa déception, et il me le demande désespérément.

Quand je l’imagine se réveiller dans son lit d’hôpital, réalisant que je suis partie après ce qu’il vient de faire pour moi, la douleur me vrille la poitrine. Je lui avais dit que jamais je ne me lasserais de lui…

– C’est ça, Brooke ? C’est pour ça que tu es partie ? Ou c’est parce que tu voulais me quitter ? Je pensais que tu avais plus de caractère que ça, petit volcan, vraiment.

Il cherche avidement mon regard, que je voudrais lui rendre afin d’admirer son si beau visage. Je remarque qu’il a encore une petite cicatrice entre les sourcils, puis le touche d’un geste impulsif. À l’instant où mon doigt se pose sur sa peau, les mots jaillissent de ma bouche.

– Je t’aime. Je t’aime.

Il expire longuement tandis qu’un flot de paroles se déverse de ma bouche.

– Plus que tout ce que je pouvais imaginer. Je suis partie parce que tu m’as brisé le cœur ce soir-là, encore et encore. À l’unisson de tes os. Je suis partie parce que je ne pouvais plus le supporter !

Il ferme les yeux, je devine son supplice et cela m’atteint au plus profond de moi. Maintenant que je me suis ouverte à lui, je me sens vulnérable. J’entends sa respiration lourde. J’ai mal en repensant à ce qu’il a fait pour moi afin de sauver Nora. Ma main retombe, ma voix tremble.

– Je ne veux plus que tu laisses quiconque te faire de mal à nouveau. Jamais. Même pas pour moi, Remy. Jamais. Je tiens trop à toi. Beaucoup trop ! Tu m’écoutes ?

Il prend mon visage entre ses mains tremblantes et m’attire contre lui. Je frissonne en sentant à nouveau ses bras autour de moi. Mon cœur bat fort, parce que je sais que ce soir est le premier soir d’une nouvelle vie, et j’en suis heureuse.

– Pour toi, je le referai sans hésiter.

Il me respire. Et je le respire.

– Une centaine de fois, un million de fois. Je me fous d’être humilié. Je me fous de tout. Tout ce que je sais, c’est que tu as embrassée ce putain de tatouage pour ta sœur et qu’il fallait que je te la ramène.

– Oh Remy, tu n’avais pas à faire ça.

– Si. Et je le referai. Je suis juste désolé de n’avoir mis que Pete dans la confidence, qui a dû rester dans une chambre d’hôtel avec elle et un des sbires de Benny. Puis quand j’ai perdu le championnat, il m’a aidé à la transférer. Je ne pouvais pas prendre le risque que tu m’empêches de faire tout ca.

– Mais tu ne me regardais même pas…

Je ferme les yeux en revivant ces moments si douloureux.

– Ça m’a fait aussi mal que tout le reste.

– Si je t’avais regardée, je n’aurais pas pu aller au bout.

Sa voix est pleine d’assurance. Je mets ma tête dans mes mains en essayant de ne pas penser au pied qu’a dû prendre le Scorpion en humiliant mon fier boxeur. Ça me donne envie de me battre et de pleurer en même temps. Je secoue la tête.



L'extrait :
Je vois bien qu'il se prend pour la plus belle création, et il semble croire que chaque femme ici est son Eve, créée à partir d'une de ses côtes pour qu'il en profite. Je suis à la fois excitée et furieuse, et c'est le sentiment le plus confusant que j'aie jamais ressenti dans ma vie.


L'extrait :
Je ne sais pas pourquoi je suis si nerveuse à l'idée de le revoir.
Je crois que je l'aime bien et je n'aime pas ça.
Je crois que j'ai envie de lui et je déteste ça.
Je crois qu'il est parfait pour un coup d'un soir, et je n'arrive pas à croire que je pense une chose pareil.