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dimanche 18 mai 2014

Bad Boy de Helena Hunting





 Intense, déchirant, sombre et sensuel :
 une histoire d’amour incomparable.



















Le résumé :
Longs cheveux noirs, courbes sexy, Tenley est une jeune femme magnifique. Hayden, le tatoueur auquel elle demande un dessin complexe pour orner son dos, est fasciné. Derrière les apparences, il devine une jeune femme très sensible, avec des tragédies et des blessures. Hayden, lui, est tout ce dont Tenley a toujours rêvé : un homme beau et fort, un vrai bad boy qui éveille chez elle le désir d’explorer leurs corps.

Prise au piège d’une vie compliquée, la jeune femme voit aussi en Hayden un moyen de s’évader et de laisser les secrets derrière elle. L’intense passion physique qu’ils vivent pourra-t-elle résister au poids du passé ?

Intense, déchirant, sombre et sensuel : une histoire d’amour incomparable.



L'avis :
On est dans un univers très connoté. Le monde des tatouages, piercings...

Pour ma part, je ne connaissais pas. J'ai pas été transporté par l'aspect érotique de ce monde. C'est sans doute ce qui m'a un peu freiné dans cette histoire.

Ce livre surfe sur la vague New Adult qui fonctionne : deux jeunes héros torturés dont l'un (voir ici les deux) sont confrontés à un deuil. Je dois dire qu'après avoir Mmes Redmerski, Wilder, Young...je commence un peu à en avoir assez de cette trame.

Mais bon, hormis cela je dois dire que les personnages de Hayden et Tenley sont vraiment très beaux et très riches et la fin...la fin !!!!!

J'attends impatiemment le tome 2 dont la sortie est promise pour le mois d'août.


L'extrait :
Je pivotai et couinai brusquement quand il me coinça contre la voiture en posant une main de chaque côté de mon corps. Et dire que j’avais cru être en sécurité une fois dehors. Il me bloqua avec ses hanches et je sentis son érection à travers le tissu soyeux de ma robe et l’épaisseur de mon manteau de laine. C’était peut-être pour ça que nous n’allions jamais nulle part : nous étions incapables d’arrêter de nous toucher.

— J’ai bien envie de te baiser sur le capot de ma voiture, grogna-t-il dans mon cou.

— Ce n’est pas un endroit très intime, protestai-je en remuant les hanches, une excitation nerveuse me nouant l’estomac.

— Comme si j’en avais quelque chose à foutre.

L’une de ses mains glissa sur ma cuisse, et Hayden m’attira plus près de lui.

Je n’arrivais pas à deviner s’il était sérieux. On était au milieu de l’après-midi, et la rue était normalement calme, mais on était quand même très visibles.

La situation avait beau être amusante, je n’aurais pas aimé qu’on nous accuse d’attentat à la pudeur. Quelqu’un s’éclaircit la voix à notre droite. Hayden me libéra et tourna la tête. Mon visage s’empourpra ; je n’osais pas quitter sa veste des yeux.

— Bonjour, monsieur l’agent, dit doucement Hayden.

La voiture gazouilla. Hayden fit un pas en arrière et m’ouvrit la portière.

— Monsieur Stryker.

Je levai les yeux en reconnaissant la voix de l’agent Cross. Il m’adressa un sourire crispé.

— Tout va bien, mademoiselle Page ?

— Bonjour, monsieur l’agent, répondis-je, mortifiée. Oui, tout va bien.

— Appelez-moi Collin, ma jolie.

Il se tourna de nouveau vers Hayden.

— Le stationnement est interdit ici.

— On allait justement partir.

Hayden appuya sur la base de ma nuque, comme s’il voulait que je monte dans la voiture. Cependant, paralysée par le souvenir de leur dernière altercation, j’étais incapable de bouger.

— C’est une infraction passible d’une amende de soixante dollars.

La main du policier était posée sur la crosse de son arme.

— Allez-y, collez-m’en une si vous voulez.

Hayden se tourna vers moi, posa les clés dans ma main, puis referma mes doigts dessus.

— Et si tu faisais démarrer la voiture, chaton ? Il fait froid dehors et tu grelottes.


Incapable de regarder l’agent Cross en face, je me laissai tomber sur le siège passager. Hayden referma la portière sans bruit. Je me penchai, glissai la clé dans le contact et allumai le moteur. Il se réveilla en émettant un grognement guttural. De la musique sortit des haut-parleurs et je me dépêchai de baisser le volume. La main de Hayden était posée sur le capot de la voiture ; ses doigts tambourinaient nerveusement sur le métal. Je n’entendais pas ce que les deux disaient, mais l’agent Cross ne cessait de me jeter des regards à travers le pare-brise. Au bout de ce qui me parut une éternité, il détacha un morceau de papier de son carnet. Hayden le lui arracha des mains et contourna la voiture, les lèvres serrées.

L’agent Cross frappa sur ma vitre pour que je l’ouvre.

— Vous valez mieux que ça, mademoiselle Page. Essayez donc de vous respecter vous-même, fit-il d’un ton de reproche

Je blêmis, stupéfiée par son audace. Hayden ouvrit brusquement sa portière et se glissa derrière le volant.

Le policier nous adressa un sourire faux.

— Passez un bon après-midi, les enfants. Et faites attention sur la route.

Hayden jeta le bout de papier sur le tableau de bord et tira sa ceinture en travers de sa poitrine. Il passa une vitesse, et l’agent Cross recula. Je me dépêchai de boucler ma ceinture et saisis la poignée de la portière lorsqu’il accéléra au coin de la rue. Hayden fit trois fois le tour du pâté de maisons, freina et se gara subitement. Il se leva de son siège, puis se jeta sur moi en un clin d’œil, les yeux enflammés de colère et de désespoir.

— À moi.

Une main empoigna mes cheveux et l’autre glissa sous ma robe.

— À moi, à moi, à moi, grogna-t-il en m’embrassant férocement.

L’espace d’un instant, je restai figée, choquée par son assaut, et puis je fondis sous son toucher et écartai les jambes pour lui céder le passage. Ma bouche s’entrouvrit pour accueillir sa langue. Hayden retomba lourdement sur son siège. Il s’agrippa au volant en respirant bruyamment.

— Putain. Pardon. C’était déplacé.

— C’était surtout inattendu. Est-ce que ça va ?

— Oui. Non. J’en sais rien.

Il enfouit ses mains dans ses cheveux et tira dessus.

— Mais qu’est-ce qui m’arrive, putain ?

— Tu veux qu’on rentre ? demandai-je sans tsavoir quoi dire.

Je ne savais pas quoi faire quand il était aussi bouleversé, et la seule autre fois où je l’avais vu dans cet état, c’était après son altercation avec l’agent Cross. À l’évidence, tout était à cause de cet homme. Mais ce n’était pas le moment de poser la question à Hayden.

Il secoua la tête.

— Non. Je veux qu’on sorte ensemble et qu’on fasse quelque chose de normal.





L'extrait :
J’avais tout fait pour maintenir mes deux mondes séparés, mais ils venaient d’entrer en collision. Les souvenirs de ma vie après l’accident et la présence vénéneuse de Trey me coupèrent le souffle. La peur faisait trembler mes genoux.

— Qu’est-ce que tu fais là ? demandai-je, terrifiée à l’idée que Hayden découvre encore une fois mes mensonges.

— Je t’avais prévenue.

Trey me tendit une enveloppe de papier kraft.

— Tu me poursuis en justice ?

— C’est une question stupide, Tenley. Je t’avais dit que je le ferais, répondit Trey.

Cet homme ferait tout ce qui était en son pouvoir pour détruire les bonnes choses de ma vie, y compris mon bonheur avec Hayden.

— Ne lui parle pas comme ça, dit brusquement Hayden.

Il se tourna vers moi.

— C’est qui, ce connard ?

— Tes fréquentations sont assez déplorables, dit Trey en désignant Hayden.

— Je suis là. Si tu as quelque chose à dire, adresse-toi à moi.

Hayden se campa dans une attitude défensive.

Dans d’autres circonstances, j’aurais apprécié cet élan protecteur, mais je ne voulais pas que Trey en apprenne autant sur notre relation. Je me rapprochai de la porte dans l’espoir de parvenir à m’interposer entre les deux hommes.

— Je m’en vais. Ce n’est vraiment pas le moment, dis-je faiblement.

— Oh ! ça me paraît évident. Mais je n’ai pas l’intention de partir. Je t’avais dit ce qui se passerait si tu ne me renvoyais pas les documents.

Trey changea brusquement de ton et me gratifia d’un sourire glacial. Son esprit calculateur était en marche.

— Tu ne te montres pas très hospitalière. J’ai conduit pendant six heures ; tu pourrais au moins m’inviter à entrer.

Trey s’adressa à Hayden sur un ton faussement civilisé.

— Tenley semble avoir oublié les bonnes manières. Je suis Trey...

— Je t’en prie, ne fais pas ça, le suppliai-je.

— Le beau-frère de Tenley, pour ainsi dire, termina-t-il.

Mes jambes se dérobèrent sous moi. Avec cette simple vérité, les fondations de ma nouvelle vie s’écroulèrent en un instant.

Le front de Hayden se plissa.

— Tu ne m’avais pas dit que tu avais une sœur.

— Elle n’en a pas, répondit Trey.

Dès cet instant, je le détestai plus que quiconque, y compris moi-même.

La couleur quitta le visage de Hayden. Il n’était plus confus, mais épouvanté.

— J’allais te le dire, chuchotai-je.

— Oh ! c’est pas vrai, dit Trey en éclatant de rire. Tu baises avec ce dégénéré ? Et tu ne lui as toujours pas parlé de Connor ? Tu as une idée de ce que tu fais ?

— Ferme ta grande gueule, dit Hayden, les dents serrées.

Le corps tendu par la rage, il essaya de me pousser sur le côté pour sauter à la gorge de Trey. Je résistai en plaquant mes mains sur son torse. J’avais tellement peur qu’il casse la figure à Trey et finisse avec des menottes… Trey n’avait aucune chance de gagner un combat physique contre Hayden, mais, grâce à ses relations, il saurait très bien ruiner la vie de Hayden. Trey se comportait toujours de manière impitoyable avec les autres et il était presque impossible de l’énerver. Je connaissais Trey depuis toujours ; il avait parfaitement conscience de tous mes défauts. Et il savait mieux que personne comment me déstabiliser.

— Hayden, ne fais pas ça. Je suis désolée. Ce n’est pas de cette façon que je voulais que tu l’apprennes.

Hayden recula loin de moi.

— Pourquoi étais-tu dans cet avion ? demanda-t-il avec un calme troublant.

— Pour un mariage, murmurai-je.

— Le tien ?

— Oui.

Hayden ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Quand il les rouvrit, son regard était froid.

— Et qu’est-ce que je suis censé faire de ça ?

— Je t’en prie, essaie de comprendre. Tu n’aurais jamais été d’accord pour me tatouer...

— Le tatouage ? C’est tout ce qu’il y a entre nous ? Un tatouage ?

Hayden laissa exploser sa colère.

— Je n’arrive pas à le croire ! Après tout ce qu’on a traversé et ce qui s’est passé ce soir... C’est pour ça que tu ne m’as jamais parlé de la mort de ton fiancé ? Parce que j’aurais refusé de te tatouer ?

— Ce n’est pas..., hésitai-je.

Je ne voulais pas que Trey assiste à une conversation aussi personnelle.

— J’avais peur que tu me voies différemment.

J’avais dit la même chose peu de temps auparavant, quand je lui avais parlé de l’accident. C’était une partie de la vérité. À l’époque, je ne voulais pas reconnaître ce que je ressentais pour Hayden, car mon sentiment de culpabilité était trop dévorant. Je comprenais maintenant que ce sentiment ne disparaîtrait jamais. Je m’étais leurrée ce soir en pensant que je pourrais accepter mes sentiments pour lui. Je me sentirais toujours ainsi. Je voudrais toujours cette personne sans pouvoir vraiment l’avoir. Je ne serais jamais entière.

Hayden eut un rire jaune.

— Tu es censée être mariée, Tenley. Et, vu la gueule de ce type...

Il pointa Trey du doigt.

— … ton mec était plutôt du genre collet monté. Tu te moques complètement de ce que je peux penser de toi, Tenley.

— Je n’ai pas le temps d’assister à cette charmante scène de ménage, à vrai dire. Il faut que tu partes, dit Trey à Hayden en regardant sa montre.

Hayden tourna lentement la tête vers Trey.

— Tu es toujours là ? Tu sais, tu commences vraiment à me casser les couilles.

— Je ne peux pas croire que tu aies remplacé Connor par cette créature, dit Trey en me regardant d’un air dégoûté. Tu es contente de salir sa mémoire ? Tu t’es dit que ce serait marrant de voir comment vit le bas peuple, de t’encanailler un moment, c’est ça ? Ou bien est-ce que tu te punis ? Parce que tu aimes bien t’autodétruire, n’est-ce pas ?

— Pourquoi tu laisses ce connard te parler comme ça ? demanda Hayden en haussant le ton.

Je n’arrivais pas à réfléchir. L’arrivée de Trey, les documents légaux dans la main, Hayden découvrant l’existence de Connor, l’idée que je ne pourrais pas le garder..., c’était trop. Je ne méritais pas Hayden. Je ne méritais personne. La seule chose que je méritais vraiment, c’était l’existence vide que je menais avant. C’était égoïste et aberrant de rester avec lui alors que je ne méritais pas ce bonheur. Je n’avais aucun avenir.

— Je ne voulais plus avoir mal.

Les mots se bousculèrent dans ma gorge.

— C’est ça ? C’est tout ce que tu trouves à dire ? demanda Hayden, atterré.

Il fit un pas en avant. Il me touchait presque. Sa souffrance et sa colère m’étouffaient. On aurait dit que des lames de rasoir me lacéraient l’intérieur.

— Tu devrais partir, chuchotai-je.

— Tenley, regarde-moi.

Je secouai la tête, le regard rivé au sol. Son doigt se posa sous mon menton et je ressentis une immense tristesse, car je compris que c’était sans doute la dernière fois qu’il me touchait. Je pris une profonde inspiration quand Hayden me releva la tête. Il chercha quelque chose sur mon visage, le signe que j’étais toujours là avec lui. Mais je me fermai. Peu à peu, je retrouvai l’état apathique dans lequel j’étais en arrivant à Chicago.

— Il a raison, non ? Je suis ta punition.

Je me sentais si coupable que j’étais muette, paralysée.

Son pouce caressa le bord de ma mâchoire.

— Mais il y a bien plus entre nous que ce tatouage.

Sa main retomba.

Quand il se tourna et sortit par la porte, mon monde tout entier s’effondra une fois de plus. L’angoisse que provoqua en moi son départ me démolit pour de bon.

L'extrait :
— Où est-elle ?

Je jetai un œil dans l’appartement de Tenley.

— Elle est rentrée chez elle.

— Quoi ?

Je passai devant Sarah pour examiner l’appartement. Mon cerveau refusait d’analyser ses paroles. C’était ici chez elle. La porte de la salle de bains était ouverte, la lumière, toujours allumée. Ses chaussures avaient disparu, ainsi que son manteau.

— Elle rentre à Arden Hills. Elle est partie avec Trey avant que je vous appelle, répondit Sarah en tremblant. J’ai essayé de la convaincre de rester, mais elle ne voulait pas m’écouter. Je comprenais pas grand-chose à ce qu’elle racontait. Je savais pas quoi faire.

— Sa voiture est toujours derrière.

— Ils sont partis avec celle de Trey.

— Peut-être que je devrais essayer de les rattraper. Ils ne peuvent pas être bien loin.

— Elle a emporté une valise et m’a demandé de m’occuper de LC jusqu’à son retour, dit Sarah.

Son regard de pitié mit un peu plus mes nerfs à vif.

Incapable d’accepter le départ de Tenley, je traversai son appartement à grandes enjambées. Le bazar dans son salon était le même que lorsqu’elle m’avait demandé de partir. Quand j’entrai dans la salle de bains, je me figeai. Son armoire à pharmacie était ouverte, et sa collection de flacons avait disparu. Dans sa chambre, la porte du placard était ouverte aussi. Il manquait des cintres au milieu. Les tiroirs de la commode étaient à moitié refermés, et des tee-shirts et des shorts pendaient sur le bord.

— Elle m’a quitté ?

J’avais de plus en plus de mal à respirer, comme si on m’étranglait.

— Elle a dit qu’elle devait s’occuper de certaines choses, dit Sarah depuis le seuil.

Je poussai la manche d’un tee-shirt dans le tiroir et le refermai dans l’espoir de remettre un peu d’ordre dans ma tête. Et puis je compris : Tenley était attirée par moi parce que j’étais l’exact contraire de tous ceux qu’elle avait perdus.

— Elle s’enfuit encore.